Emission Science et conscience (par Jean- Louis Faure – Pour mieux connaître et comprendre le handicap, un parcours à travers la médecine, la sociologie, la statistique, la psychologie, la philosophie, dans un permanent souci de confrontation à l’éthique.
Evelyne SYLVAIN, Directrice des établissements et services médico-sociaux à la CNSA, nous présente deux études réalisées à l’initiative de la CNSA sur les CAMSP (Centres d’action médico-sociale précoce).
Les CAMSP accueillent des enfants de moins de 6 ans atteints d’un handicap ou présentant un risque de handicap. Le texte fondateur, un décret de 1976, leur confère 5 missions : dépistage et diagnostic précoce des déficits ou troubles, prévention des conséquences des troubles et de l’aggravation de la situation, soins, accompagnement des familles, soutien et aide à l’adaptation sociale et éducative. Depuis 2007, chaque département est doté d’au moins un CAMSP et il existe actuellement environ 300 CAMSP ou antennes. Une étude quantitative menée en 2007 par la DGAS et la CNSA auprès de l’ensemble des CAMSP a permis d’approcher leurs activités effectives. Elle a mis en évidence une disparité entre les départements et une diversité de la répartition des activités selon les structures. Une seconde étude, qualitative celle-là, a été réalisée en 2009 pour la CNSA par des CREAI auprès d’un panel de CAMSP pour approfondir ces résultats. Plusieurs conclusions fortes ressortent de l’analyse. Les 5 missions attendues demeurent pertinentes et sont assurées partout. Les activités mises en ouvre pour répondre à ces missions sont nombreuses et variées et les CAMSP diffèrent par leurs pratiques. Les CAMSP se sont adaptés à leur territoire, ont noué de nombreux partenariats et jouent finalement 5 rôles : organisateurs de soins, assembleurs d’activités, promoteurs de compétences parentales, ressources et expertises pour les partenaires, passeurs de relais. Ainsi, les CAMSP sont des organismes pivots, au carrefour des dimensions sanitaire, médico-sociale, sociale et éducative, ce qui leur confère une position privilégiée à l’heure du renforcement de l’articulation entre le sanitaire et le médico-social.
(Source : Vivre FM)
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