dans la vie de notre enfant !
Etape essentielle dans la vie de tout enfant handicapé mental qui devient adulte, la tutelle et la curatelle sont un passage obligatoire pour les parents.
Même si le jeune handicapé, à l’âge de 18 ans, n’est pas du tout autonome et, de ce fait, incapable d’avoir la maitrise de sa vie, les parents perdent tout contrôle, au regard de la loi, sur leur enfant.
Tant que tout va bien, l’avis sera demandé aux parents concernant l’avenir du jeune adulte handicapé. En cas de désaccord avec, par exemple, le centre qui l’accueille sur des décisions d’orientation ou médicales, les parents qui n’auraient pas fait une demande de tutelle, peuvent théoriquement s’entendre dire qu’ »on n’a pas besoin de leur avis puisque leur enfant est majeur ».
C’est pour cela que nous (et les professionnels aussi) conseillons à tous les parents, dont l’enfant approche les 18 ans de commencer la constitution du dossier de mise sous tutelle ou curatelle. Il faut compter de 4 à 6 mois pour obtenir la mise sous tutelle en fonction des départements.
Autre « problème », un seul parent peut être le tuteur de l’enfant. La décision du choix d’un des deux parents, en cas de difficulté relationnelle dans le couple, est difficile à prendre.
On peut faire appel aussi à des tuteurs issus d’association tutélaires, subventionnées par l’Etat, ou bien qui exerce, à titre privé et qui sont alors rémunérés au pourcentage sur les revenus de personnes protégées.
Le nombre des personnes en situation de handicap et de maladies mentales, mises sous tutelle ou curatelle, augmentent d’année en année.
Aujourd’hui, il concerne 800 000 personnes soit 1% de la population.
Ces personnes sont théoriquement protégées mais la situation des mises sous tutelles attend depuis de nombreux mois une réforme qui renforcerait les droits des personnes protégées afin d’éviter de nombreux cas de spoliations devenus fréquents, avec notamment, pour cause essentielle, le vieillissement de la population.
30% des personnes, sous mesure de protection, ont plus de 60ans.
Le nombre de juges des tutelles, étant totalement insuffisant dans toutes les régions, fait que le contrôle des tutelles annuel ne peut être réalisé efficacement.
Nous demandons un plus grand contrôle des organismes tutélaires, dont beaucoup sont très sérieuses. Certains de ces organismes gèrent des centaines de dossiers.
Dans l’optique de confier la tutelle de son enfant à « quelqu’un d’extérieur » à la famille, il est bon de voir si votre mutuelle est habilitée à exercer la fonction de gérant de tutelle comme l’est la Mutuelle de l’Education Nationale (MGEN). Cela peut être une solution qui apaise la famille.
Parents, soyez vigilants, l’enjeu est important car il concerne l’avenir de votre enfant devenu majeur mais … aussi lorsque nous ne seront plus là pour veiller sur lui.
Voilà un enjeu de société qui mériterait d’être débattu publiquement.
Toutes les familles connaitront, ne serait ce que pour des personnes âgées, les difficultés de l’application de la mise sous tutelle ou curatelle.
Sur le même sujet, d'autres articles disponibles sur notre blog,
Rubrique - R : Vos Droits et Législation
(colonne de droite)
Lire le dossier complet sur le site de notre partenaire :
ANDEPHI [ICI]
(Source : Rédigé par Bernard Peyroles, ANDEPHI)
0 Comments:
Post a Comment