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Le droit d'aimer offert à tous les résidants

Il aura fallu deux ans à l'Adapei 16 (1) pour engager une réflexion autour de la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap mental. Un sujet difficile et souvent tabou. « Je suis moi-même père d'une enfant handicapée, je sais de quoi je parle, explique Henri Fougerat, le président de l'Adapei Charente. Je sais que, pendant longtemps, on a mis une chape de plomb sur ce thème. »
Une réflexion commune a donc été engagée avec les personnes en situation de handicap mental, les familles et les professionnels de l'association. Une charte pour le respect de la vie affective et sexuelle des personnes handicapées a été rédigée. Elle servira de référence aux établissements concernés.


Au-delà de ce cadre normé, l'association organise un colloque le jeudi 23 et vendredi 24 septembre, salle Dambier à Champniers.

« Ce colloque va servir de synthèse à ce long travail de deux ans, confie Joël Germain, directeur de l'Adapei. Ensuite, les choses seront lancées et il faudra les travailler au quotidien. » Des conférences autour de psychologues, sociologues et autres professionnels seront organisées le matin. L'après-midi, place à des ateliers pratiques avec des familles et des personnes handicapées qui ont participé à cette délicate réflexion.

Mettre des mots
C'est le cas de Marie-Jo Voudon et Dominique Bonneau. Toutes les deux autonomes, elles dépendent du SAVS (Service d'accompagnement à la vie sociale) de Ruelle. Elles se sont penchées, accompagnées de deux professionnels , sur comment parler de vie affective et vie sexuelle en situation de handicap.

« Ça m'a permis de comprendre mieux l'espace privé et public », témoigne Marie-Jo. Mère de deux enfants, elle leur enseigne maintenant comment respecter l'espace des parents et le leur. « Ces ateliers sont là pour réapprendre les bases, qu'est-ce que l'on peut montrer ou non, qu'est-ce qui appartient au domaine du privé ou du public, le vocabulaire aussi pour désigner le corps qui n'est plus le même que lorsque vous devenez adulte », détaille Cathy Guillaumé, qui a chapeauté le projet.

Mettre des mots sur des situations normales, mais qui sont restés tabous pour de nombreuses familles ou au sein même de certains établissements. « L'idée est d'harmoniser les informations et les aides à apporter sur le sujet dans les établissements de la région, conclut Joël Germain. Après, nous aurons un vrai cadre de référence pour tous. »

(1) Association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales. Tél 05 45 65 94 82.
(Source : SudOuest)

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