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Un petit rappel des rôles dans une association...

LES CINQ VISAGES DE L'ASSOCIATION

Souvent des confusions sont entretenues sur le positionnement des uns et des autres dans une association, ce qui reste une source de dysfonctionnements ou même de crise larvée ou réelle.

Voici les cinq visages différents correspondant à cinq personnes « types » liées à l’association


L’adhérent-usager :

Il adhère à l’association pour le service rendu : pratique sportive ou culturelle, inscription au centre de loisirs.....
Parfois il s’agit d’un acte obligatoire, il arrive même que l’adhérent ignore même qu’il a « pris sa carte », qu’il ne renouvelle d’ailleurs pas quand il n’a plus besoin du service rendu.
L’adhérent-usager connaît pas ou très peu l’objet exact de l’association et n’assiste pas aux AG annuelles.
Beaucoup de dirigeants associatifs se plaignent de l’absence de motivation de ces adhérents là mais mesurent-ils vraiment la distance qui existe entre les raisons qui ont conduit l’usager à adhérer et leur propre engagement ?
Des associations prestataires de service arrivent parfois à péricliter, voire disparaître quand l’action proposée est reprise par une collectivité.

Le bénévole :
Il consacre un peu de son temps à l’association, pour une action ponctuelle ou même régulière.
Généralement informé de l’objet de l’association à laquelle il adhère, il reste avant tout un opérationnel.
Beaucoup de bénévoles participent peu ou pas aux instances de l’association, ils restent les « petites mains »

L’acteur associatif :

Longtemps appelé militant, dénomination qui semble faire ringard, l’acteur associatif participe aux réunions statutaires, assume des responsabilités dans l’association et réfléchit avec ses pairs à la situation de son association et à son développement.
Il arrive parfois que le phénomène de cooptation d’un bénévole, voire d’un usager donne des résultats contraires à ceux recherchés : le nouveau qui se retrouve dans l’instance s’ennuie ou ne comprend pas l’intérêt qu’il y a à être au CA

Le salarié associatif :

Il est lié à l’association par un contrat de travail.
Il assure donc une mission dans le cadre d’un lien de « subordination »
Professionnel, il dispose d’une qualification qui lui permet d’assurer le service que lui confie le directeur de l’association
« Pour la jurisprudence, le fait d’être salarié d’une association n’établit pas de façon certaine le désir d’en devenir membre et moins encore la postulation à cette qualité3
Le salarié ne connaît qu’une hiérarchie, celle prévue dans le cadre de son contrat de travail et de sa fiche de poste.
Il n’a de compte à rendre qu’à son directeur et non au Conseil d’Administration

Le directeur de l’association :

Dans le cadre des orientations définies par le Conseil d’Administration, il dirige l’association .
Son interlocuteur reste le président à qui il rend compte de l’exercice de la mission qui lui a été confiée ;
Il peut être invité dans les instances de l’association avec voix consultative.
Il est l’interface entre l’instance et les salariés.
Dans le cadre d’un fonctionnement cohérent, il ne rend des comptes qu’au président ou/et secrétaire général.
Parfois le directeur de l’association est un militant coopté, là, il y a de nombreux dangers : superposition des rôles, phénomène de bureaucratisation et aussi une « auto-exploitation »


(Source Jean-François CHALOT Agoravox)

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