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Pour une reconnaissance des associations d’usagers

« L’information est essentielle au débat public qui permet de déterminer ce qui est juste et ce qui ne l’est pas»
(Amartya Sen, Prix Nobel d’économie 1988)

Depuis de nombreuses années notre pays a vu le développement du secteur appelé communément économie sociale et solidaire géré par des associations. Il couvre tout un champ d’activités de service qui n’étaient pas assurées par l’économie classique de marché. Son importance a entraîné bon nombre d’études de sociologues et d’économistes centrées sur la gouvernance des associations ( cf : l’excellent ouvrage « la gouvernance des associations. Economie, Sociologie, Gestion par C.Horau, J.L.Laville, M.Nyssens, P.Bernoux). Quelque soit leur diversité, une idée forte est mise en valeur : la nécessité pour un bon fonctionnement d’institutionnaliser le dialogue entre les différentes parties prenantes.

Dans notre cas nous fonctionnons dans un système dont, que nous le voulions ou non, nous sommes quelque part prisonnier. Quels en sont les acteurs ?

En premier se place l’association gestionnaire. Il faut bien remarquer que la « double casquette » défense des personnes handicapées, gestion d’établissements devient une utopie.

La complexité et la pression de la gestion deviennent trop fortes. Que l’on ne nous fasse pas dire ce que nous ne disons pas : il est sûr que les parents qui participent au conseil d’administration de l’association gestionnaire sont tout autant que nous dévoués à la défense des personnes handicapées. Assurer de bonnes pratiques pour que la gestion des établissements permette un accueil et un accompagnement performant, c’est déjà beaucoup. Il n’en reste pas moins que l’angle de visée primordial est la gestion.

En second se placent les financeurs publics qui paient le service rendu et à ce titre assurent le contrôle et se doivent de faciliter le fonctionnement global du système.

Puis vient l’ensemble des techniciens salariés représentés par leurs syndicats et qui participent aux différentes structures représentatives internes.

Enfin il reste une dernière catégorie, et non des moindres, les usagers. Vu le type de handicap qui nous intéresse, il est normal qu’une partie au moins de leurs intérêts soient représentés par leur famille. L’angle de visée est ici, libéré de toute préoccupation de gestion, la qualité du service rendu. Si au niveau global (et non établissement par établissement) le dialogue association gestionnaire, pouvoirs publics, salariés est institutionnalisé, il n’en est pas de même pour les associations d’usagers. C’est ce dont a pris conscience le ministère du travail , de la famille et de la solidarité en recommandant aux futurs directeurs des ARS de veiller à cette participation. Ce n’est pas sans raison que dans de nombreux départements se sont développées des associations d’usagers.

La seule question qui mérite d’être débattue entre notre association et l’entité ADAPEI-ARSEA est la suivante :

L’institutionnalisation d’un dialogue entre l’association gestionnaire et l’association des usagers est il un moyen démocratique, efficace de contribuer à un bon fonctionnement de l’ensemble du système ?

L’agressivité, les échanges d’épithètes dissonants, la suspicion d’intentions plus ou moins souterraines entre les différentes parties prenantes ne sont que des moyens détournés pour ne pas se poser les bonnes questions et donc ne pas y répondre.

Sur le même sujet vous pouvez ré-écouter l'émission en Podcast diffusée par Vivre Fm disponible sur notre Blog  [ICI]

(Publié par ASAUS2a)

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