Association d’usagers -suite -

La question de la place faite aux usagers - personnes accueillies ou leurs représentants - et la nécessité de leur participation dans les structures les accueillant est récurrente. Nous en entendons parler depuis de nombreuses années, depuis la loi 2002-2, pour être précis, puisque cette loi exige que les usagers soient associés à différents niveaux de décisions dans les structures.

En tant que représentants d’usagers, avons-nous suffisamment pris conscience des difficultés rencontrées par certains pour avancer dans cette voie, des limites et de l'ampleur des réserves émises par certains gestionnaires d’établissements ?.

On le voit bien, les réticences à dialoguer pour initier les moyens et des modalités concrètes de participation des usagers, occulte le fondement même de cette participation. Se cantonner à la seule représentativité au conseil à la vie sociale est une maigre consolation face à l’enjeu d’une participation active et consultative au niveau de l’association gestionnaire sur la défense et l’application du projet associatif, de participer aux évaluations internes et de veiller à l’application du concept de « bientraitance »..

C’est pour cela que nous devons aller de l'avant. Nous devons faire en sorte que les personnes accueillies et les familles, soient écoutées, que soit reconnu leur capacité à analyser la société, les politiques publiques, le fonctionnement des établissements et en tirer les conséquences. Elles doivent être considéré non pas en tant que simple « usager » d'une structure, d'un dispositif, d'un établissement, mais en tant que citoyen à part entière avec l'ensemble des droits et des devoirs qui s'y rattachent.

D'autres secteurs confrontés aux mêmes enjeux, comme le secteur hospitalier, ont su avancer plus vite. Nous devons suivre le même exemple qui passe par la création d'associations d'usagers reconnues par les gestionnaires d’établissements et par les pouvoirs publics. L’association d’usager, libre de toutes contingences financières, de gestion des ressources humaines, et indépendante face aux financeurs est la seule alternative capable de veiller à une véritable participation des usagers constructive.

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(Publié par ASAUS2a)