En amont de la grande campagne de collecte de fonds, « Vaincre l’Autisme », programmée du 25 mars au 7 avril 2010, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie un état des connaissances partagées sur l’autisme et les autres troubles envahissants du développement (TED). Des documents de base, accessibles sur le site de la HAS et qui vont aider, les professionnels de santé et les parents, à pouvoir mieux prendre en charge ce TED. Une maladie, dont, en 2009, la prévalence estimée est de 6 à 7 personnes pour 1.000 personnes de moins de 20 ans, dont 2 personnes avec autisme infantile.
Ce rapport répond à une demande de la Direction Générale de la Santé (DGS) dans le cadre du plan Autisme 2008-2010. Cette première étape du Plan devait mener à la « Définition d’un socle de connaissance diversifié et scientifique, rassemblant dans un document qui fasse enfin consensus, l’ensemble des connaissances validées scientifiquement sur l’autisme et qui permette ensuite de fonder sur des bases solides la formation des professionnels et la conception des prises en charge ». La HAS avait arrêté le 4 mars dernier un protocole en 3 temps, confié à 3 groupes d’experts indépendants les uns des autres, chargés respectivement de la rédaction, validation puis relecture du document final. La présidence du groupe des experts a été confiée aux Professeurs Charles Aussilloux (1) et Catherine Barthélémy (2).
Une définition clarifiée de l’autisme et des connaissances actualisées :
Les troubles envahissants du développement dont l’autisme sont tous caractérisés par des altérations qualitatives des interactions sociales, des troubles de communication et du langage, et des comportements répétitifs, c’est une première définition adoptée par la HAS. La HAS a également retenu la classification internationale des maladies (CIM-10), qui identifie huit catégories de troubles envahissants du développement, précisant que « la classification française des troubles mentaux de l’enfant et l’adolescent (CFTMEA-R) ne fait pas consensus. »
Le diagnostic des troubles envahissants du développement est clinique. La HAS rappelle dans ses documents les outils diagnostiques existants, les signes de « repérage » de la maladie (Inquiétude des parents, existence d’une régression dans le développement du langage ou des relations sociales) ainsi que les éléments permettant de confirmer le diagnostic, du simple entretien, avec les parents à la réalisation d’une IRM.
Le projet de prise en charge est reprécisé, nécessairement personnalisé, évolutif et reposant sur une évaluation fonctionnelle régulière de ses besoins et de ses ressources, il doit être mené en liaison avec la famille. Différents types d’interventions sont explicitées dans le document en version intégrale, elles sont, pour certaines, structurées sous forme de « programmes » ou de « prises en charge » participant à une approche globale et devant pouvoir répondre au mieux aux besoins multidimensionnels du patient.
Cet état des connaissances est une première étape avant l’élaboration de recommandations de bonne pratique, précise la Haute Autorité.
(1)Charles Aussilloux est professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'université Montpellier I et chef de service de médecine psychologique enfants et adolescents au CHU de Montpellier. (2) Catherine Barthélémy est pédiatre, pédopsychiatre et professeur de physiologie au CHRU de Tours. Elle est également responsable de l’équipe « Autisme et TED » au sein de l’unité « Imagerie et Cerveau » de l'INSERM.
(Source : HAS - Haute Autorité de Santé) - (Avertissement)
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